22 Mai 2008 Personnalisation banquaire et publicitaire
Dans mes récents billets, je parlais que nous passion de plus de en plus de l’ère de l’information à l’ère de la personnalisation. Je ne vous apprends rien là-dedans. Cependant je réalise que les grandes entreprises prennent beaucoup de temps à faire cette transition.
Dans un autre billet, le confrère Pierre-Antoine Fradet de Atedra.com nous écrivais qu’il avait discuté il y a quelques mois avec un homme d’affaire important, qui siège aussi sur le conseil d’administration d’une compagnie d’assurance de grande envergure. Il lui disait que le modèle d’ING Direct axé sur le “self-serve” était reconnu chez les “autres compagnies d’assurance” comme étant un modèle “gagnant”, permettant de réduire les coûts d’opération, au grand bénéfice des clients. Alors pourquoi ne pas suivre ce modèle? Et bien, leur organisation était rendue trop lourde pour changer leurs processus d’affaire à ce point. La seule manière d’y arriver, partir de zéro, comme ING Direct.
Bien entendu “self-serve” n’est pas nécessairement synonyme de “personnalisation”, mais les 2 modèles offrent un certain contrôle au consommateur, dans ce cas-ci le contrôle de ses finances. C’est justement ça que le nouveau consommateur recherche de nos jours.
Dernièrement, j’ai supris une conversation dans un café en sirotant un bon espresso. Une personne racontait comment elle réussissait à mettre de l’argent de côté. Elle séparait ses épargnes dans différentes enveloppes. Une enveloppe pour les dépenses courantes, une autre pour son prochain voyage, une autre pour les imprévus, etc. La bonne vieille méthode.
Je me suis alors demandé pourquoi les grandes banques telles que la mienne (Caisse Populaire Desjardins) ne permettait pas de recréer ce système d’enveloppe dans leurs accès client en ligne (tel que Accès D) sans devoir créer de nouveaux comptes. Peut-être que certaines banques offre cela, j’aimerais d’ailleurs avoir votre “input” là-dessus.
Personnalisation publicitaire
La publicité en ligne est efficace, mais tend à l’être de moins en moins avec la multiplication des espaces publicitaires, des annonceurs, etc. Est-ce que la personnalisation publicitaire serait une voie ?
Je ne parle pas de la publicité comportementale qui vise à faire apparaître une publicité basée sur un comportement de navigation de l’internaute. Personnellement, je crois peu à l’efficacité de cette méthode. Elle n’est pas mauvaise en soit, elle est seulement incomplète pour le moment. Si on se fiait sur mon comportement, je serais probablement un psychopathe, pédophile, à la recherche de l’âme soeur, qui se cherche une BMW, préférablement hybride, et une maison à un demi-million et qui développe ses photos d’enfants nus au Centre Japonais de la photo.
Imaginez plutôt un serveur publicitaire intelligent qui personnaliserait les pubs selon la personne qui est exposée. Les internautes créeraient eux-mêmes leur profil publicitaire personnalisé. Tant qu’à être obligé d’être exposé à la publicité afin de maintenir la gratuité de l’information sur un site donné, aussi bien qu’elle soit personnalisée ! La publicité deviendrait en quelque sorte un contenu semi-désiré.
Imaginez à la limite des spots de 30 secondes télé personnalisés !
La technologie est disponible. Ne reste qu’à la déployer. Pour faire un lien avec tout ce remue-méninge, pourquoi ne pas suivre ce modèle ? Serait-ce que les organisations sont rendue trop lourdes pour changer leurs processus d’affaires à ce point ? La seule manière d’y arriver, serait-ce de partir de zéro, comme ING Direct ?
Question Espresso
Que pensez-vous de la personnalisation publicitaire comme modèle ?