Google Friend Connect

Un article intéressant que je désirais partager avec vous.

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Source: ZDNET.fr

Avec Friend Connect, Google veut greffer un réseau social sur chaque site web

Estelle Dumout, publié le 13 mai 2008

Technologie – La société a présenté un nouveau service communautaire qui doit permettre aux éditeurs de sites de rajouter des fonctionnalités sociales à leur site, et aux internautes d’y participer en utilisant leurs profils existants déjà ailleurs.

Après MySpace et Facebook, c’est au tour de Google de lever le voile sur son projet de portabilité des données : Friend Connect. Il illustre l’enjeu majeur du moment sur le web 2.0. Les réseaux se sont tous développés en parallèle et en circuit fermé, si bien que l’utilisateur qui souhaite être présent sur plusieurs de ces sites, doit gérer plusieurs identifiants, mais surtout plusieurs profils, plusieurs listes d’amis et fils d’activités différents. Le concept de « Data Portability » en anglais doit donc permettre à l’internaute de croiser ses différentes données et de les exporter sur différents sites.

Avec MySpace Data Avaibility et Facebook Connect, les deux leaders des réseaux sociaux ont lancé les premières initiatives, même si celles-ci n’en sont qu’à leurs balbutiements. De plus, le système fonctionne avec un nombre limité de partenaires ; MySpace, par exemple, n’a signé d’accords qu’avec Yahoo, eBay, PhotoBucket et Twitter pour l’échange des données.

Google voit plus large, ne diposant pas de réseau social d’envergure : avec Friend Connect, il entend proposer aux éditeurs de site web de greffer leur propre réseau sur leurs pages, avec un système qui serait intéropérable avec les autres services communautaires déjà très répandus.

Aucune connaissance technique nécessaire

« Nous avons inséré des fonctionnalités sociales dans l’infrastructure du web, et ce n’est pas rattaché à un site spécifique », explique à CNET News.com David Glazer, directeur de l’engineering chez Google. « Les utilisateurs peuvent interagir avec n’importe lequel de leurs amis, quelle que soit leur destination sur le web, et avec n’importe quelle application. »

Friend Connect s’appuie sur trois technologies que Google espère bientôt voir se généraliser comme standards : OpenSocial, l’initiative qui vise à permettre le développement d’applications compatibles sur tous les réseaux sociaux participants ; Open ID, le système de gestion unifiée de l’identité en ligne ; et OAuth, un protocole pour la sécurisation de l’authentification des internautes.

Concrètement, Friend Connect s’adresse en priorité aux éditeurs de site. Dans l’exemple qu’il a choisi pour présenter sa technologie à la presse, il s’agit d’Annie, qui a créé un site pour les amateurs de Guacamole (voir vidéo ci-dessous, en anglais) ; elle s’est enregistrée pour rejoindre l’initiative Friend Connect. Elle peut choisir parmi plusieurs applications, créées par Google ou des développeurs tiers, pour ajouter des fonctionnalités sociales dans ses pages web : permettre aux visiteurs de s’enregistrer, de noter les articles et de les commenter, d’ajouter des photos. Le tout sans écrire la moindre ligne de code, Friend Connect se charge lui-même de générer le code nécessaire à insérer dans les pages.

Quid de la gestion des données privées d’un réseau  à l’autre ?

Le visiteur du site d’Annie verra ainsi apparaître certaines nouveautés : lorsqu’il voudra rejoindre la communauté du Guacamole, il n’aura pas à se créer une nouvelle identité, mais simplement à choisir celle qu’il veut utiliser s’il est déjà membre par exemple de Facebook, Orkut, ou encore s’il dispose d’un identifiant Google. Son appartenance à cette nouvelle communauté sera alors signalée à son réseau d’amis, qui à leur tour pourront s’inscrire automatiquement sur le site.

Pour l’instant, Google a ouvert une liste d’attente pour permettre aux éditeurs de s’enregistrer afin d’accéder à Friend Connect, qui n’en est qu’au stade de la « preview release ». Il devrait commencer par donner son feu vert à plusieurs douzaines d’entre eux dans les jours à venir ; l’ouverture progressive du service se fera au cours des prochains mois. Le moteur de recherche veut en priorité se montrer prudent dans la sélection des sites pour s’assurer qu’ils sauront respecter la vie des utilisateurs.

Car le système tel qu’il est décrit actuellement peut faire craindre le pire pour la protection des données personnelles : que va savoir concrètement l’éditeur au sujet des internautes qui s’inscrivent dans son réseau ? Comment les données vont-elles naviguer d’un réseau social à l’autre, comment l’utilisateur peut-il décider de ce qu’il veut garder privé ? Et surtout quelles données, parmi ce gigantesque flux ininterrompu, Google va-t-il stocker et éventuellement utiliser ?

À toutes ces questions, la société ne donne pas de réponse précise : « Nous voulons nous assurer que nous ferons les choses correctement, en particulier lorsqu’il s’agit des données des utilisateurs » se contente d’indiquer David Glazer.