14 Août 2009 AdMetrix au Canada : réactions des stratèges médias
Je tenterai de vous commenter davantage ce nouveau produit offert par comScore au courant des prochains jours, mais je désirais vous faire parvenir cet article de Nicolas Ritoux de Marketing Mag où je suis cité et qui vous dresse bien le tableau.
Bonne lecture !
13 août 2009 | Nicolas Ritoux | Marketing Mag
Maintenant disponible au Canada, l’outil AdMetrix de ComScore permet de savoir avec précision où sont placées les campagnes Web et quels types d’internautes y sont exposés, avec quelle efficacité.
ComScore proposait déjà aux acheteurs médias canadiens un service permettant de connaître, moyennant un abonnement, l’achalandage et la composition démographique de chaque site au Canada. Utile lors de la préparation d’une campagne en ligne, ce service permet d’estimer à l’avance la portée et la fréquence estimée de chaque placement.
Le nouvel outil AdMetrix permettra d’aller plus loin. Les annonceurs pourront voir les campagnes en ligne effectuées par leurs compétiteurs, avec les résultats estimés et les pièces créatives utilisées.
"AdMetrix est le premier outil de mesure canadien basé sur des internautes réels. Cet outil a été perfectionné en collaboration avec seize éditeurs et agences majeurs du Canada. Ils sont très excités par l’arrivée de notre produit, car ils vont pouvoir montrer l’efficacité de leurs campagnes", précise Bryan Segal, vice-président de ComScore Canada.
"Avec AdMetrix, ComScore devient un véritable outil de veille pour les annonceurs", opine Yannick Manuri, stratège média et président d’Espresso Interactif.
"Si vous êtes une banque par exemple, AdMetrix vous permettra de voir toutes les campagnes en ligne effectuées par vos concurrents dans les derniers mois, en vous disant où ils se sont placés, et combien d’impressions ils ont obtenu dans chaque site, auprès de quelle démographie", détaille M. Manuri.
Au Canada, les stratèges média interactifs avaient déjà accès à Hitwise et Evaliant, mais AdMetrix donne plus de précision, selon M. Manuri. "Evaliant se base sur des robots, tandis qu’AdMetrix suit de véritables internautes."
Cependant, le nouveau produit de ComScore n’est pas la panacée, estime M. Manuri. "Leur méthodologie est un peu secrète. Avec l’outil actuel de ComScore, il y a souvent une différence entre la réalité et les chiffres, surtout pour les petits sites, et surtout dans le Web francophone. J’espère qu’AdMetrix va apporter des données plus fiables."
Même son de cloche chez Sébastien Goulet, président de PubInteractive et ancien vice-président de Branchez-Vous.
"C’est un outil intéressant pour savoir qui annonce où, et mieux estimer son point d’exposition brut (PEB), sa part de voix, etc. Mais le gros point d’interrogation, c’est l’échantillon", tempère M. Goulet.
"Pour obtenir ses données, ComScore installe un tracker sur les ordinateurs d’internautes un peu partout au Canada. ComScore offre deux échantillons : Canada en entier et Canada francophone, sans limitation géographique au Québec. La critique qui ressort souvent, c’est que l’échantillon n’est pas assez large, surtout dans le marché francophone."
"Ça reste un bon outil, reconnaît M. Goulet. Mais leurs données proviennent d’un panel dont on ignore les détails, et qui semble à première vue d’une précision insuffisante."
C’est justement pour faire face à ce type de critiques que ComScore est entré récemment dans une "phase de croissance des échantillons", précise Bryan Segal.
"Nous avons aussi collaboré étroitement avec de nombreux sites, incluant de grands éditeurs comme Cyberpresse et Radio-Canada, afin de nous assurer que nos données concordent avec les leurs. En tout, 300 éditeurs de sites canadiens nous fournissent des données issues de leurs propres mesures de type Web Analytics", souligne M. Segal.
Quant à la précision des mesures pancanadiennes, M. Segal précise qu’AdMetrix sera capable de ventiler ces données en différents groupes démographiques pour l’Ontario, le Québec ou l’Atlantique. En outre, l’outil traitera de manière absolument distincte les campagnes francophones et anglophones.
Exemple d’AdMetrix